Si la croissance économique devrait se maintenir d’ici 2020 à un rythme globalement correct, la bonne conjoncture de 2017 risque de ne pas se répéter de sitôt.
En effet, selon la Banque de France, dans un contexte international moins dynamique et plus incertain, la croissance du PIB serait de 1,6% en 2018, 2019 et 2020 contre 2,1% en 2017. Cette prévision est en baisse de 10 pbs par rapport aux anciens chiffres de la Banque de France.
Par ailleurs, cette hausse du PIB resterait supérieure à la croissance potentielle, ce qui contribuerait à la poursuite de la baisse du taux de chômage. Ainsi, Le taux de chômage (BIT) baisserait progressivement, jusqu’à 8,3% fin 2020 contre 9,4% en 2017 et 9,1% en 2018 ainsi que 8,8% en 2019. Le chômage retrouverait ainsi son plus bas niveau depuis la fin de l’année 2008.
Aussi, l’inflation totale devrait atteindre 2,1% en 2018, en moyenne annuelle, sous l’effet notamment des prix de l’énergie, avant de redescendre à 1,7 % en 2019 et 1,8 % en 2020. De même, le pouvoir d’achat des ménages progresserait de 1,0% en 2018, après 1,4% en 2017. Il accélérerait à partir du second semestre de l’année 2018 et progresserait ainsi nettement de 1,7% en 2019 et de 1,5% en 2020.
En conclusion, les résultats de la reprise économique seront progressifs, ce qui nécessitera de la part des opérateurs économique de la patience et de la part de l'exécutif de la pédagogie. En effet, certes la baisse du chômage n’est pas spectaculaire mais elle paraît inéluctable. Une telle baisse ferait en sorte que le pouvoir d’achat des ménages progresserait de façon soutenue sur la période. Cette progression soutiendra naturellement la croissance économique.
